Vous souvenez vous de ce sympathique jeune comédien ? Son nom - hélas - est trop souvent associé à des nanars des années 1970 et 1980. Outre
La cage aux folles (1978) de Edouard Molinaro, qui apparaît comme son meilleur film (il jouait le fils de Renato), c'est dans le célèbre
A nous les petites anglaises qu'il débuta, aux côtés de Stéphane Hillel, où il interprétait Alain, le gentil français romantique. Curieusement, ce film est encore connu de beaucoup, et considéré comme "culte", rediffusé régulièrement à la télévision.
Hélas pour lui, Rémi Laurent devint l'acteur fétiche de Michel Lang, réalisateur des terribles
Tous vedettes (1980) et
Le Cadeau (1982), comédie franchouillarde rendue sympathique grâce à l'interprétation de Pierre Mondy, Jacques François et ... Claudia Cardinal ; et de Michel Gérard, pour qui il tourna les éprouvants
Arrête ton char ... bidasse ! (1977),
Dis bonjour à la dame (1977) et
C'est dingue ... mais on y va (1979).
Si j'évoque sur ce blog Rémi Laurent, pas franchement associé à l'âge d'or du cinéma français (quoiqu'ici, j'essaye aussi de parler de nos chers nanars), c'est parce qu'il a connu un sombre destin, qui m'avait marqué lorsque je l'avais découvert. Plutôt bon acteur, très sympathique, Rémi Laurent aurait certainement pu avoir une meilleure carrière. En 1987, alors qu'il désirait prendre un nouveau départ et en finir avec les rôles de jeune adolescent, il contracta le SIDA et abandonna progressivement ses rôles au cinéma et au théâtre, trop souffrant pour continuer. Avec courage, sa jeune épouse, elle aussi séropositive, et sa mère, s'occupèrent de lui. Les techniques n'étant pas celles d'aujourd'hui, il mourut seul dans un hôpital, âgé de 32 ans, oublié.
Cette histoire - beaucoup plus détaillée lorsqu'on lit les mémoires de son épouse - m'avait touché il y a quelques années et j'ai voulu brièvement rendre hommage à Rémi Laurent sur ce blog. Né le 12 octobre 1957,
il aurait fêté aujourd'hui ses 55 ans !
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